Un projet, des dizaines de destins : mon stage chez Terres d’Histoire
Je m'appelle Natalia, j'ai 24 ans et je viens de Russie. Actuellement, je suis en formation, dans le cadre de laquelle je dois effectuer un stage. Lors de ma recherche de lieu de stage, j'ai découvert l'association culturelle Mets-Toi en Scène, qui a généreusement accepté de me faire découvrir les coulisses du travail préparatoire à un spectacle.
Quand j'ai commencé mon stage au sein de Terres d'Histoire, je m'attendais à découvrir un peu de théâtre, peut-être quelques répétitions et un aperçu des coulisses. Mais en réalité, je me suis retrouvée plongée au cœur d'un organisme vivant, riche et dynamique, où chaque jour apportait son lot de défis et d'inspiration.
Immersion dans le projet et dans le monde du théâtre
La première chose qui m'a frappée, c'est l'ampleur du projet. J'ai rencontré les organisateurs, j'ai vu comment la scène en plein air prenait forme : les structures montées à la main, les chemins aménagés, les câbles électriques installés… Tout cela, réalisé avec passion par une équipe de bénévoles.
On m'a proposé de participer à l'une des répétitions. Je n'avais jamais mis les pieds sur une scène auparavant, mais ici, chacun est accueilli avec bienveillance et respect. Peu importe d'où l'on vient, son âge ou son expérience : ce qui compte, c'est l'envie de faire partie de l'aventure.
Lors de cette répétition en plein air, j'ai ressenti une vraie cohésion au sein du groupe. L'ambiance était détendue, chaleureuse, et chaque acteur bénévole semblait porté par une énergie sincère. Cette inspiration collective se ressentait dans les gestes, les regards, les voix. C'est là que j'ai compris que le théâtre ne commence pas sur scène, mais avec les gens qui le font vivre ensemble.



Une organisation à plusieurs facettes
Derrière ce spectacle se cache un travail colossal. En dehors des répétitions et de la création des décors, il faut aussi penser à tout le reste : les traductions (j'ai aidé à adapter certains documents en anglais), la réalisation des affiches, la communication avec les médias, sans oublier toute la partie technique — lumière, son, câblage, électricité.
Et tout cela se fait dans le cadre d'une association à but non lucratif, avec des moyens limités, où chacun apporte ce qu'il peut. J'ai compris que monter un spectacle, ce n'est pas seulement de l'art : c'est aussi de la logistique, de l'organisation, de la gestion de projet. Il faut savoir anticiper, mais aussi s'adapter quand les choses ne se passent pas comme prévu.


Des bénévoles au cœur du projet
Mais ce que j'ai retenu avant tout, c'est que rien ne serait possible sans les gens. Ce projet repose entièrement sur le travail des bénévoles (et des professionnels qui les accompagnent). Jeunes, retraités, étudiants, personnes en situation de handicap… tout le monde peut y trouver sa place. Cette ouverture, cette chaleur humaine créent une ambiance de confiance et de solidarité vraiment touchante.
À mes yeux, ce genre d'association joue un rôle essentiel, non seulement culturel, mais aussi social. C'est un lieu où les gens se rencontrent, se découvrent, se sentent utiles. Pour beaucoup, notamment les personnes âgées ou isolées, c'est l'occasion de sortir de la solitude et de faire partie d'un monde vivant, accueillant, rempli de projets communs.


